MIOCÈNE

MIOCÈNE
MIOCÈNE

Le mot «Miocène», du grec meion , moins, et kainos , récent (moins récent que le Pliocène, dernière époque du Tertiaire), a été créé par le géologue anglais Charles Lyell, en 1833, pour désigner les faluns de la Touraine et de la Gironde, dont l’inventaire paléontologique avait été dressé par Gérard Deshayes. À cette date, l’Oligocène n’avait pas encore été distingué, si bien que, dans sa première acception, le Miocène de Lyell se superposait aux sables de Fontainebleau et au calcaire d’Étampes, le « Stampien» des stratigraphes français, considéré alors comme la partie terminale de l’Éocène. Mais, dans les éditions ultérieures de ses Principles of Geology , Lyell devait amputer l’Éocène de son membre supérieur pour l’attribuer au Miocène. Il distinguait alors, dans celui-ci, un groupe inférieur – calcaires à Astéries (Stampien) et couches de Mérignac et de Bazac (Aquitanien) – surmonté par un groupe supérieur – faluns du Bordelais et de Touraine. Après la création de l’Oligocène par E. Beyrich en 1854, le Miocène sensu lato de Lyell fut amputé de son groupe inférieur, sans que sa limite supérieure soit clairement définie. Aujourd’hui, le Miocène est considéré comme une époque correspondant à la partie inférieure de la période néogène. Il a duré environ dix-huit millions d’années, de 漣 23,5 à 漣 5,3 Ma.

Dans l’ensemble, les faunes miocènes se rapprochent des faunes actuelles, et il est maintenant acquis que le rameau des Hominidés plonge ses racines dans le Miocène supérieur. Le climat était nettement plus chaud qu’aujourd’hui sur l’ensemble du globe, dont la physionomie devenait pourtant plus familière, à l’exception des deux Amériques, toujours séparées, et de la région téthysienne, en pleine évolution, et qui devra attendre la «révolution pliocène» pour prendre son visage actuel.

Limites et subdivisions

Dans le domaine téthysien, le Miocène débute par une transgression (Aquitanien) et s’achève par une régression quasi générale, si bien qu’il est difficile de choisir un stratotype marin du Miocène supérieur: l’étage Messinien, défini en Sicile, apparaissait surtout lagunaire jusqu’à la découverte de niveaux à Foraminifères planctoniques et des Poissons du Licata, franchement marins. Un étage local, le «Redonien» du Massif armoricain, qui, pensait-on, correspondait au Miocène supérieur, a par la suite été reconnu comme appartenant au Pliocène inférieur. Quant aux dépôts du «Sahélien» d’Afrique du Nord, ils appartiennent tantôt au Tortonien, tantôt au Pliocène (Tunisie), tantôt réellement au Miocène terminal (Ouahranais, Maroc), ce qui rend impossible de maintenir la validité de cet étage. En revanche, à la fin du Miocène, les dépôts continentaux bien développés dans l’Europe centrale et orientale constituent le «Pontien», étage dont le sommet atteint le Pliocène.

Si la plupart des stratigraphes proposent de diviser le Miocène en trois parties (cf. tableau), l’accord est loin d’être établi sur leur contenu. Les données paléontologiques ne manquent pas, mais l’existence de différentes provinces paléogéographiques rend délicat le choix de marqueurs universels. La stratigraphie des dépôts marins s’appuie sur les Pectens, les Oursins, les Huîtres et les grands Foraminifères (Lépidocyclines et Miogypsines). S’y ajoutent aujourd’hui le nannoplancton et les Foraminifères planctoniques. C’est ainsi que le Miocène inférieur est caractérisé par Globigerinita dissimilis et Globigerinoides trilobus , le Miocène moyen par l’apparition des Orbulina et le Miocène supérieur par certaines Globorotalia (G. nepenthes , G. menardii ).

La stratigraphie des formations continentales s’appuie principalement sur les faunes de Mammifères. C’est au Miocène inférieur qu’apparaissent les Proboscidiens (Mastodon angustidens , Dinotherium cuvieri ) et les Anchitherium , Équidés à trois doigts; ces derniers disparaissent au Miocène moyen, sauf en Espagne où ils persistent jusqu’au Pontien, phénomène d’endémisme très général pour la faune mammalogique espagnole. Au Miocène supérieur, les Dinotherium s’éteignent, tandis que persistent les Mastodontes et qu’apparaissent les Hipparions. Dans les lacs d’Europe orientale, on a pu suivre l’évolution des Paludines, Gastéropodes d’eau douce.

Alors que la plupart des stratotypes du Paléogène ont été choisis en Europe atlantique, c’est l’Europe méditerranéenne et ses dépendances qui fournissent les principales coupes types du Néogène. La France occupe alors une position intermédiaire, avec une façade atlantique (golfe armoricain et golfe aquitanien) et une façade méditerranéenne (golfe rhodanien, partie méridionale de la grande dépression molassique périalpine, fig. 1). Les dépôts marins néritiques passent vers l’intérieur à des dépôts continentaux, ce qui facilite les corrélations mais pose immédiatement le problème de la limite inférieure du Miocène: l’Aquitanien. Cet étage, en effet, marque le début de la transgression miocène en Aquitaine comme dans la vallée du Rhône. Il est donc logique de le placer à la base du Miocène, comme l’a proposé le Comité pour la stratigraphie du Néogène méditerranéen. Mais les Mammifères trouvés dans les formations continentales correspondantes sont étroitement liés à ceux de l’Oligocène et bien différents des formes postérieures. L’Aquitanien serait donc oligocène par ses faunes terrestres, mais miocène par son caractère transgressif et par l’apparition de nouvelles faunes marines. Nous le considérons ainsi dans le tableau, qui présente les principaux étages du Miocène dans les divers domaines européens.

Comme la limite inférieure, la limite supérieure du Miocène n’est pas parfaitement établie, que ce soit en Sicile (Messinien) ou en Europe orientale (Pontien). La partie terminale de ces étages pourrait en effet appartenir déjà au Pliocène. La proposition d’un «Andalousien» en Espagne méridionale n’a pas résolu la question. Il s’agit en effet d’une unité biostratigraphique marine, à microfaune planctonique très abondante, superposée au Tortonien supérieur sensu stricto de Tortona (Italie), mais qui semble déborder vers le Pliocène. De plus, dans la région de Murcie, cet Andalousien passe latéralement aux conglomérats «pontiens» avec faunes de Mammifères vallésienne, puis pikermienne.

Paléogéographie

Domaine de l’Europe du Nord

La mer du Nord, plus réduite qu’à l’Oligocène et généralement transgressive, a abandonné des sables coquilliers glauconieux au Danemark, en Allemagne du Nord et en Belgique, sans atteindre la côte anglaise. En Belgique, les types d’étages ont été choisis en Flandre. Les sables de Houthalen (Houthalénien) ont une faune burdigalienne. Ils sont surmontés par les sables d’Edegem et les sables d’Anvers (Anversien), d’âge miocène moyen, puis, au Miocène supérieur, par les sables de Deurne (Deurnien) et les formations associées (Diestien, par exemple, considéré autrefois comme Pliocène). Il faut toutefois noter que les sables «diestiens» sont largement transgressifs et malheureusement azoïques. On peut alors se demander s’ils ne représentent pas, dans certains cas, un faciès d’altération de formations sableuses de différents âges.

En Allemagne du Nord, les principales formations correspondantes sont, de bas en haut, les Vierländer Stufe , les Hemmoorer Stufe , puis les Dingden-Beinbecker Stufe . À l’arrière de ce golfe, une végétation luxuriante de marécages lagunaires de type «swamps» a donné naissance à une partie du bassin lignitifère d’Allemagne du Nord, qui a duré de l’Oligocène au Pliocène.

Domaine de l’Europe atlantique

Rien ne permet d’affirmer l’ouverture du pas de Calais à cette époque. Mais un golfe miocène pénétrait dans le synclinal occidental de la Manche, isolant l’île du Cotentin au Miocène moyen (Falunien) et au Pliocène (Redonien, de Rhedonum , nom latin de Rennes). C’est dans ce golfe que se jetaient, au Burdigalien, des cours d’eau issus du Massif central.

Au sud de la Bretagne, elle aussi rendue insulaire, il a existé deux golfes correspondants pénétrant dans le synclinorium de la Loire. Mais le premier, d’âge helvétien, s’avança beaucoup plus loin, jusque dans la région de Blois. Il abandonna des sables coquilliers ou faluns, d’où le terme «Falunien» attribué principalement à cette formation. Dans son retrait, le golfe de la mer des Faluns fut suivi par la Pré-Loire qui, depuis cette époque (Miocène moyen), est restée séparée du bassin de la Seine. Tout au moins est-ce là une opinion classique, qui a été remise en question.

Le golfe aquitanien, plus réduit qu’au Paléogène, a laissé déposer au sud de la Garonne des sables coquilliers qui surmontent les calcaires à Astéries d’âge stampien. C’est dans ces formations qu’ont été choisis les étages «Aquitanien» (couches de Labrède et de Mérignac) et « Burdigalien» (faluns de Saucats et de Léognan). Ces deux étages correspondent sensiblement au Miocène inférieur, et on a proposé de les réunir sous le terme «Girondien». Ils sont surmontés par l’« Helvétien», dernier terme miocène au nord du bassin d’Aquitaine. Mais, au sud, la mer s’est retirée plus tardivement: l’Aquitano-Burdigalien à Lépidocyclines, puis l’Helvétien sont recouverts par les marnes bleues de Saubrigues se rapportant au Tortonien. En arrière de ce golfe s’accumulaient des dépôts continentaux provenant du Massif central au nord (molasse de l’Agenais) et des Pyrénées au sud (molasse de l’Armagnac). Enfin, il faut noter que c’est à l’Aquitanien (considéré alors comme l’Oligocène terminal) que s’est achevé le comblement de la Limagne et que se sont sédimentés les calcaires lacustres de la Beauce et de l’Orléanais.

Domaine de l’Europe téthysienne

La communication de la Téthys avec l’océan Atlantique s’effectuait par un détroit situé au nord des cordillères Bétiques et aussi par un détroit sud-rifain, symétrique du précédent par rapport à ces cordillères, donc plus méridional que l’actuel détroit de Gibraltar. La majeure partie du territoire italien était encore submergée, et les eaux téthysiennes allaient pénétrer profondément en Europe centrale à la fois par l’ouest et par l’est, pour effectuer leur jonction dans la région de Vienne (fig. 2).

Dépression périalpine

À l’extérieur de la chaîne alpine, à partir de la basse vallée du Rhône, s’est développé, sur les calcaires continentaux à Helix ramondi de l’Oligocène supérieur, un golfe allongé qui s’ébaucha à l’Aquitanien, atteignit la Drôme au Burdigalien inférieur et la Suisse au Burdigalien supérieur. À l’Helvétien, dont le type a été choisi en Suisse près de Berne, le golfe passait par la Bavière et atteignait la région de Vienne déjà occupée par une mer venue de l’est au Miocène inférieur.

C’est là un magnifique exemple de transgression et de cycle sédimentaire. Les dépôts (sables, calcaires, faluns) ont été alimentés par l’érosion de la chaîne alpine. En particulier deux faciès retiennent l’attention: les molasses , sortes de grès calcaires [cf. GRÈS], bien développées en Suisse et dans la vallée du Rhône, où elles forment parfois de pittoresques escarpements (village des Baux-de-Provence); le Schlier , marnes micacées, formation détritique plus fine, bien représentée dans le bassin de Vienne, mais présente aussi dans l’Helvétien de Suisse.

Italie

Au nord de l’Apennin ligure, le Miocène, discordant sur l’Éocène supérieur, débute par des grès et des conglomérats et se poursuit par les marnes bleues de Langhe, puis par les grès de Serravallo dans la vallée de la Scrivia. La partie supérieure du Langhien et la totalité du Serravallien correspondent sensiblement à l’Helvétien. Au-dessus, c’est le Tortonien, représenté par les marnes bleues de Tortona. Le Miocène se termine par des couches lagunaires puis continentales à gypse et à soufre (formazione gessososolfifera ) qu’on retrouve en Sicile (Messinien).

Dans l’Italie centrale et méridionale, les formations miocènes, moins variées et moins fossilifères (marnes arénacées et flysch calcaire), forment l’armature de l’Apennin en voie de soulèvement (phase attique, à la fin du Tortonien).

Paratéthys

On désigne par le nom de Paratéthys le domaine marin puis lagunaire qui recouvrait l’Europe centrale et orientale, de même que son prolongement transcaucasien, de Vienne à la mer d’Aral. La Paratéthys était séparée de la Téthys proprement dite par les Dinarides et les Balkans, la communication s’effectuant par le bassin égéen à l’est et, d’une manière indirecte et temporaire, par la dépression périalpine à l’ouest. Le Miocène inférieur et moyen y est marin, mais, à partir du Tortonien et au cours de la phase attique ou prépontienne, des bassins s’individualisent et s’isolent pour aboutir aux mers fermées ou lacs actuels: bassin pannonique à l’intérieur de l’arc carpatique (lac Balaton), bassin pontique (mer Noire), bassin aralocaspien (mer Caspienne, mer d’Aral). C’est dans ces formations qu’ont été choisis les étages Sarmatien (pays des Sarmates, Russie du Sud) et Pontien (Pont-Euxin, mer Noire).

Domaines extra-européens

Amériques

L’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud sont séparées (fig. 3), et la sédimentation est active dans toute l’Amérique centrale. Il en est de même en certains points de la bordure pacifique des deux Amériques: 4 000 m de vase à Diatomées dans le sud de la Californie, par exemple. C’est au Miocène que se produisent les grands épanchements basaltiques du nord-ouest des États-Unis et que s’amorce la surrection des chaînes côtières (phase des Coast Ranges).

Afrique

L’Afrique est toujours séparée de l’Europe et de l’Asie par la Téthys qui passe au nord de la péninsule arabique (fig. 3). On observe des dépôts marginaux à Lépidocyclines à l’ouest comme à l’est, mais c’est surtout en Afrique du Nord que la mer est transgressive et laisse déposer des formations de faciès comparables à ceux de la dépression périalpine: calcaires récifaux, molasses, Schlier. L’orogenèse y est active et la paléogéographie mouvante.

Asie

En Asie, la mer ouralienne a disparu à la fin de l’Oligocène et le continent asiatique est désormais soudé à l’Europe. Il est, en revanche, largement séparé de l’Afrique par la Téthys orientale dont les dépôts recèlent une bonne partie des gisements pétrolifères du sud de l’Iran.

Presque tout le Japon est submergé au Miocène par la mer de Mizuho, tandis que l’orogenèse est active dans le Sud-Est asiatique.

miocène [ mjɔsɛn ] adj. et n. m.
• 1834; angl. miocene, du gr. meion « moins » et kainos « récent »
Géol. Se dit d'un groupe intermédiaire de terrains tertiaires (entre l'éocène et l'oligocène d'une part, et le pliocène). Époque, terrain, faune miocène. N. m. Troisième période de l'ère tertiaire qui y correspond. Le dinothérium, mammifère du miocène.

miocène nom masculin (anglais miocene, du grec meion, moins, et kainos, récent) Époque du système néogène d'une durée approximative de 18 à 20 millions d'années (ère tertiaire).

miocène
n. m. et adj. GEOL Le miocène: troisième étage de l'ère tertiaire, après l'oligocène et avant le pliocène, caractérisé par la tendance des mammifères au gigantisme.
|| adj. Une couche miocène.

⇒MIOCÈNE, adj. et subst. masc.
GÉOL., PALÉONT.
I.Adj. Qui appartient à la période qui marque le milieu de l'ère tertiaire. Âge, époque, période miocène; faune, flore miocène. Les collines argileuses miocènes qui bordent l'arc extérieur de l'Apennin (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p.87).
II.Subst. masc. Cette période. Miocène inférieur, supérieur; mammifère du miocène. Au cours de l'Oligocène et du Miocène, la limite entre les deux domaines du Tertiaire inférieur descend progressivement vers le sud (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.626).
Prononc. et Orth.:[] ou [-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1834 (A. BOUÉ, Résumé des progrès des sciences géologiques en 1833 in Bull. de la Soc. géol. de France, t.V, Paris, 1834, p.174 ds QUEM. DDL t.22). Empr. à l'angl. formé de l'élém. gr.(o)- de «plus petit» et au neutre en emploi adv. «moins», et de «récent», v. éocène. Bbg. BONN. 1920, p.94. — MACK. t.1 1939, p.141, 219, 280, 285.

miocène [mjɔsɛn] adj. et n. m.
ÉTYM. 1834, in D. D. L.; angl. miocene (1833, Lyell), du grec meion « moins », et kainos « récent ».
Géol. Se dit d'un groupe intermédiaire de terrains tertiaires (entre l'éocène et l'oligocène d'une part, et le pliocène). || Époque, terrain, faune miocène.N. m. Troisième période de l'ère primaire qui y correspond. || Étages du miocène : burdigalien, vindobonien, pontien. || Certains auteurs groupent le miocène et le pliocène en un système « néogène » (cf. Haug, Traité de géologie, t. IV, p. 1599 et 1607). Néogène. || Le dinothérium, mammifère du miocène.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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